Le projet de A à Z

La géothermie consiste à puiser dans les profondeurs de la terre de l’eau naturellement chaude pour en exploiter les calories et les transformer en énergie électrique et thermique pour nos besoins urbains, industriels et agricoles. Cette science, qui existe depuis l’antiquité (bains, thermes…), produit une énergie propre et renouvelable, disponible 24h/24, 365 jours par an et se révèle bien plus économique que les énergies fossiles exploitées jusqu’à présent.

Une unité de cogénération géothermique, c’est d’abord un puits creusé jusqu’à 4000 mètres de profondeur pour faire remonter l’eau chaude, maintenue sous pression dans un circuit étanche et fermé, sans aucune incidence sur les nappes phréatiques et autres couches géologiques traversées. Une fois les calories récupérées et transformées en énergie dans un échangeur thermique installé à la surface, la même eau est réinjectée dans les profondeurs via un deuxième puits sans changer de circuit, selon la technologie éprouvée des doublets. Il est important de rappeler que les forages utilisent des failles préexistantes dans la roche et que, conformément à la loi française, aucune fracturation hydraulique n’est pratiquée à aucun moment de l’exploitation du puits.

Le repérage, le forage puis l’exploitation d’un puits exigent de respecter un grand nombre de prérequis scientifiques, techniques et administratifs. Dans l’ordre :

• L’obtention d’un permis exclusif de recherche (PER) : accordé par les services de l’Etat sur la base des données géologiques connues pour le territoire envisagé.
• L’acquisition de données géophysiques complémentaires : elles sont destinées à valider l’intérêt industriel du projet (connaissance des couches géologiques, profondeur du puits, température de l’eau…) et à s’assurer qu’il n’y a pas de risque géologique ou sismique.
• L’enquête publique : c’est l’occasion pour les citoyens et associations de prendre connaissance du dossier et de s’exprimer dessus. Elle est dirigée par un Commissaire enquêteur qui formule un premier avis sur la Demande d’ouverture de travaux (DODT)
• L’avis du CoDERST : l’avis du Commissaire enquêteur est soumis au CoDERST, le Conseil de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques qui regroupe des représentants de l’Etat, des Collectivités, des professions concernées, des experts (médecin…) et des associations agréées (défense de l’environnement…).
• Le CoDERST émet un nouvel avis soumis au Préfet.
  L’autorisation du Préfet : sur la base des éléments et avis qui lui ont été transmis, le Préfet donne l’autorisation ou non d’effectuer le forage, sous forme d’un arrêté préfectoral.
• La décision de l’industriel : il dispose de trois ans, à compter de la publication de l’arrêté préfectoral positif, pour réaliser le forage. La concession d’exploitation est ensuite délivrée pour 50 ans. C’est l’industriel qui assure l’investissement financier pour l’ensemble du programme.

Les acquisitions de données et les campagnes géophysiques menées en 2015 ont confirmé le potentiel géologique du site et ont permis d’établir que la température des eaux souterraines est supérieure à 150 degrés, offrant des caractéristiques idéales pour l’implantation d’une centrale géothermique. Sa puissance potentielle de 6MW en énergie électrique permettra d’alimenter l’équivalent de 7000 logements. Ce projet permettra d’alimenter de 55 à 100GWh en énergie thermique le réseau de chaleur de Hautepierre. Enfin, il pourra délivrer également jusqu’à 200 GWh en basse température pour des utilisations de proximité (installations collectives, habitat durable, activités horticoles ou industrielles…)

L’unité de cogénération géothermique prendra place au nord-ouest de la commune d’Eckbolsheim, sur un terrain identifié comme prometteur pour cette activité et à proximité directe des futurs utilisateurs industriels, agricoles et urbains de l’énergie produite.

Elle s’inscrit également parfaitement dans la politique de l’Eurométropole de Strasbourg qui vise à faire monter en puissance le renouvelable dans son mix énergétique, là encore dans le contexte de la Loi de transition énergétique d’août 2015.

Les communes, leurs habitants et les industriels installés à proximité pourront retirer nombre de bénéfices de cette implantation. L’accès à cette source d’énergie disponible sous nos pieds, renouvelable et naturelle permettra tout d’abord une maîtrise de la facture énergétique pour chacun.

L’arrivée de Fonroche Géothermie à Eckbolsheim devrait aussi générer la création d’une centaine d’emplois dans les trois ans à venir et faire travailler les entreprises locales notamment dans la phase de chantier.

La notion de contrôle fait partie intégrante de tout projet de géothermie. Outre les validations techniques, environnementales et administratives préalables à l’exploration et au forage, chaque étape de la vie d’un puits et de sa centrale est soumise à un contrôle poussé, chaque paramètre étant soigneusement placé sous surveillance :

• Surveillance de la sismicité du site par le RéNaSS, Réseau national de surveillance sismique (structure autonome et indépendante), y compris après la fin d’exploitation du puits.
• Surveillance permanente de la protection des nappes phréatiques par piézomètres (capteurs), contrôle de la pression de l’eau.
• Surveillance satellitaire permanente du niveau du sol.

Une Commission de suivi du site est également mise en place par décision de la Préfecture.
Parallèlement, Fonroche Géothermie met à la disposition du public les informations liées à l’avancement du chantier puis à l’exploitation de la centrale, par l’intermédiaire du site internet de suivi, de lettres d’informations et à travers les médias locaux.

Retrouvez plus d’informations sur le site www.geothermieprofonde.info